Podcast48

12
juillet
2013


Posté dans la catégorie Interview.

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[Japan Expo] Interview d’Urbangarde

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Bonjour à tous !

Pendant Japan Expo, nous avons eu la chance de rencontrer les membres du groupe d’Urbangarde ! Ce groupe mêlant de la pop avec du style assez « glauque » appelé Trauma Techno Pop. Ils ont répondu à nos questions :

Est-ce que vous pouvez vous présenter rapidement à nos auditeurs ? 

Hamasaki Yoko : Bonjour, je suis la chanteuse de Urbangarde, Hamasaki Yoko !

Matsunaga Temma : Bonjour je suis Matsunaga Temma !

Zeze Shin : Bonjour, je suis Zeze Shin, le guitariste !

Fujii Ryoji : Bonjour, je suis Fujii Ryoji !

Yachimura Kei : Bonjour, je suis Yachimura Kei !

Matsunaga Temma : Notre groupe s’est constitué en 2007, ce n’était pas un groupe au départ, j’étais petit dans le milieu artistique, j’écrivais des poèmes, je faisais du théâtre.. et j’ai rencontré beaucoup de monde et on est devenu un groupe mais je n’appelle pas forcément cela un groupe mais aussi un média qui attache énormément d’importance non seulement à nos musiques mais aussi à l’esthétique globale de tout ce que nous faisons comme nos clips vidéos ou encore la mode à laquelle nous accordons beaucoup d’importance !DSC_6625

 

Pouvez-vous nous parler de votre style de musique ? 

Hamasaki Yoko : Nous définissons notre style de musique par le terme « Trauma Techno Pop », il existe déjà au Japon le style « Techno Pop » mais qui est lui plus orienté vers des style plutôt « kawaii« , des chansons très brillantes, très rigolotes. Nous on a rajouté le coté trauma qui met la lumière sur tout notre coté humain le plus sombre, des blessures de notre cœur. C’est comme ça que nous décririons notre style de musique.

 

C’est en 2007 que vous vous faites définitivement remarquer en participant au « Yahoo! JAPAN WHO’S NEXT » où vous aviez finis dans le top 5 parmi plus de 3000 groupes participants, aujourd’hui qu’est ce que vous pouvez nous dire sur cet événement ?

Hamasaki Yoko & Matsunaga Temma : Ces auditions se passent sur Yahoo, sur internet, et elles sont donc soumises au vote du public sur le web, au Japon il existe un milieu « indies » et nous étions à l’époque dans un milieu encore plus underground que ça mais ça ne nous empêchait pas d’envoyer quand même nos cassettes à plusieurs médias et on participait à beaucoup d’auditions différentes. Il se trouve que nous avons été sélectionnés dans quelque chose destiné au grand public comme Yahoo et dans les cinq premiers de ce genre d’auditions il y a des labels majors qui arrivent et qui choisissent des groupes pour les sortir de l’ombre mais nous n’avons pas été choisit parce que peut-être nous ne plaisions pas aux labels majors mais au final quand on regarde dans tous les groupes qui sont arrivés dans les cinq premiers, nous sommes le groupe qui avons vendu le plus donc plutôt que de croire aux majors il vaut mieux croire en notre public et aux personnes qui acceptent nos disques. On a pas eu de retour des majors car elles préfèrent des choses plus joyeuses où elles savent qu’elles vont bien vendre et les labels ont surement crû que nous ne vendrions pas autant. Donc nous avons continué notre activité en milieu underground et en milieu indépendant et nous avons vendus énormément au final. Nous sommes monté dans le top japonais et nous sommes persuadés que c’est grâce à nos fans et à leur force et leur soutient permanent ! Nous sommes très fier d’eux !

 

DSC_6623En parlant de succès, nous avons vu votre style qui mêle différents styles musicaux, dans vos paroles il y a parfois des ambiances assez glauques. Comment expliquez-vous ce choix et cet énorme succès auprès des fans ?

Matsunaga Temma : On pense que ça a plu à beaucoup de monde car tout le monde a une partie sombre en soi, personne n’est totalement joyeux comme personne n’est totalement triste. On a tout le temps prit soin de rester objectif dans nos paroles vis-à-vis de nos problèmes et de ceux des autres et on pense que les fans se sont reconnus dans nos paroles et c’est une des raisons de notre succès.

 

Par rapport au type de public que vous visez, on a vu que c’est beaucoup de gens sur internet notamment des otakus ou des personnes qui se sentent différentes, est-ce un choix prédéfinit ou est-ce venu avec l’évolution de votre groupe de viser ce type de public ?

Matsunaga Temma : Non, on a tout simplement écrit ces paroles car nous faisons partie de cette communauté qui a du mal à faire sa place dans cette société et qui est parfois mise à l’écart. C’est pour ça que nous avons écrit ces paroles et c’est normal que ça ait plus aux gens qui nous ressemblent et on estime qu’on écrit pas pour tout le monde mais pour une personne différente à chaque fois et si ces paroles permettent d’avoir un succès global dans la société tant mieux mais pour nous c’est une relation qui se fait à chaque personne à qui nous plaisons.

 

A propos de vos clips vidéos, nous avons vu que c’était un peu un mélange entre le kawaii et le glauque, pouvez-vous nous en dire plus sur leur conception et comment les imaginez-vous pour qu’ils soient en accord parfait avec votre style de musique ?

Matsunaga Temma : Le mot kawaii est maintenant connu dans le monde entier. C’est vrai que nos clips ont cette apparence kawaii mais ils sont aussi constitués d’ingrédients plus ténébreux. Il y a des choses étranges et très bizarres dans ce mot et plutôt que de faire des choses kawaii je trouve plus naturel d’aboutir à ce que nous faisons. Par exemple j’aime beaucoup le réalisateur américain Tarantino qui réalise beaucoup de films que je trouve kawaii malgré le surplus de sang et de scènes très grotesques que j’aime beaucoup.

 

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On parlait tout à l’heure de la société japonaise, à travers votre musique quel aspect de cette société voulez-vous dénoncer ?

Matsunaga Temma : Je vais prendre un exemple simple car nous avons des chiffres, le taux de suicide de la jeunesse au Japon est extrêmement élevé pour un pays développé.  Et si par exemple on compare aux chiffres de la même tranche d’âge qui meurt à cause de guerre dans les pays du Moyen-Orient, on constate qu’il y a autant de morts par suicide chez les jeunes au Japon et pour nous cela est quelque chose de très très grave. On voit le Japon comme un pays en paix, où tout va très bien mais au niveau du cœur et des sentiments il y a quelque chose qui ne va pas et plus qu’une dénonciation, on essaye à travers nos chansons de parler de ça avec les gens, qui ont des problèmes personnels, de réfléchir ensemble à un moyen, une méthodologie pour essayer de sortir de ça.

 

Vous avez maintenant la chance d’être en France, avez-vous eu le temps de visiter Paris ? Si oui quels sont les endroits que vous avez visité et si non quels sont les endroits que vous voudriez visiter ?

Hamasaki Yoko : On a pas eu encore le temps de faire du tourisme mais j’aimerai visiter les Catacombes à Paris. Nous sommes déjà venus en France pour un festival à Toulouse et j’avais eu l’occasion de venir à Paris, j’avais vu beaucoup de choses mais j’aimerai également cette fois-ci aller à Montmartre qui est un peu le berceau de la chanson française, s’y balader et respirer un peu cet air de chanson !

Un dernier mot pour nos lecteurs et auditeurs français ?

 

Nous remercions l’équipe de Japan Expo pour nous avoir organisé cette interview ainsi que le groupe Urbangarde d’avoir accepté de répondre à nos questions ! 

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