BIOGRAPHIE
Né à Chiba au Japon, Tatsuro IWAMOTO poursuit ses études universitaires à Tôkyô. Très vite, il intègre le studio de développement de jeux vidéo Capcom, puis sa filiale Clover Studio, en tant que directeur artistique.
Reconnu pour ses talents de dessinateur, Tatsuro IWAMOTO travaille actuellement comme illustrateur freelance. Bien qu’il ait une préférence pour les dessins de personnes âgées, il diversifie ses créations et se tourne aussi vers des personnages plus kawaii. Il est le chara-designer de la célèbre série de jeux Phoenix Wright (Gyakyten Saiban en japonais), développée et éditée par Capcom et a également travaillé sur les jeux Granbo, Ôkami ou encore Infinite Space.
Artiste polyvalent, Tatsuro IWAMOTO est aussi la voix de Benjamin Hunter (Reiji Mitsurugi) dans Phoenix Wright.
L’INTERVIEW
Je suis un grand fan de la série Gyakuten Saiban (Phoenix Wright en français) et quand on regarde votre parcours cette série occupe une place importante. Maintenant que vous ne travaillez plus dessus et avec le recul que représente cette série pour vous ?
Effectivement je ne travaille actuellement plus sur la série Gyakuten Saiban mais sait-on jamais si un jour Capcom me recontacte pour un nouvel opus je ne dirais pas non. Toutefois avec le recul et vu le nombre d’année que j’ai passé dessus je me dis que ce n’est pas forcément plus mal d’être passé à autre chose.
On dit de vous que vous avez une préférence pour dessiner des personnes âgées et un peu plus de difficulté pour les personnages moe/kawaii, est-ce que c’est toujours vrai ou bien avec l’expérience cela s’est estompé ?
Maintenant avec l’expérience j’arrive à dessiner des personnages moe/kawaii mais c’est vrai que je suis beaucoup plus talentueux quand il s’agit de personnages plus vieux.
Dans la série Gyakuten Saiban vous avez créé un grand nombre de personnages tous plus différent les uns que les autres, quel est votre préféré ? celui dont vous êtes le plus fier d’avoir créé ? (Est-ce justement le juge puisque vous aimez plutôt vos personnages âgés ?)
(RIRES) non ce n’est pas le juge mais je pense que c’est Godot, qui est également un personnage masculin assez âgé.
Ce qui est étonnant c’est que vous n’avez pas seulement été le designer de la série mais vous avez également prêté votre voix à un des personnages emblématiques : Reiji Mitsurugi (Benjamin Hunter en français). Comment cette opportunité s’est-elle présentée à vous ?
Le projet Gyakuten Saiban a commencé avec à la fois peu de membres mais également peu de moyens, il n’y avait donc pas assez de ressources financières pour se payer de vrais seiyuus et on a donc fait avec les moyens du bord en utilisant les voix du staff. C’est le directeur de l’époque qui m’avait attribué la voix de Reiji Mitsurugi sans vraiment faire de casting mais j’ai saisi cette opportunité avec plaisir.
Est-ce que le doublage est vraiment quelque chose qui vous plait et aimeriez-vous participer à d’autres projets dans le futur ? (En participant à d’autres jeux-vidéos ou animé par exemple)
Dans Gyakuten Saiban les voix que j’ai enregistré n’étaient que de courtes interjections, comme le fameux « OBJECTION ! » (ou Igi ari en japonais) donc ça pouvait passer alors que je n’ai pas de talent particulier pour l’acting. Donc si on me redemande de faire le même genre de boulot, sur de petites phrases pourquoi pas mais s’il faut carrément faire des dialogues c’est autre chose. Seiyuu c’est vrai métier et je ne pense pas que j’en serai capable.
Aujourd’hui sur quoi travaillez-vous ? y a-t-il un nouveau jeu dessiné par Iwamoto Tatsuro qui sortira sous peu ?
Effectivement je travaille sur plusieurs projets donc certains concernent des jeux-vidéos mais je peux pas en parler pour le moment. Des annonces devraient arriver sous peu.
vous étiez invité de Japan Expo USA en Californie l’année dernière, en avez-vous tiré une bonne impression et est-ce que c’est ce qui vous a poussé à renouveler l’expérience cette année en France ?
Effectivement, mon expérience à Japan Expo USA a vraiment été bonne et cela m’a donné envie de venir visiter la France cette année, surtout quand on m’a dit qu’ici c’était encore plus grand et avec plus de monde.
Vous avez rencontré le public lors de plusieurs séances de dédicaces tout au long de Japan Expo comment avez-vous ressenti cet échange avec les fans français ?
A la base j’ai dessiné un jeu pour le public japonais, et jamais je n’aurai imaginé que la portée soit telle que partout dans le monde on puisse apprécier ce jeu. J’ai donc forcément été étonné et très heureux de voir le nombre de fans en France.
Un tout dernier mot… est-ce que vous pouvez me faire un puissant “Igi Ari” comme Reiji Mitsurugi le ferait ?
(il était un peu gêné car nous étions le premier média à lui demander de le faire ^^)